Risotto piselli et lardon et histoires d’animaux #confinement 10

Avant de vous parler du risotto du placard – regardez dans vos placard, prenez ce qu’il y a et faites votre risotto 🙂 je vais partager ce qui s’est passé chez moi au début de l’épidémie française et qui a trouvé son explication seulement depuis quelques jours. J’ai un chat roux, qui était de mes chers voisins Yvan et Vince, qui squattait chez nous volontiers quand ils étaient là, qui s’est retrouvé, pour tout un ensemble de circumstances, à devenir le chat chéri de ma famille, notre adoré Fripouille. Jusqu’à l’année passée il arrivait par le jardin, il miaulait et on allait lui ouvrir la porte pour le faire rentrer. A un certain moment on a décidé qu’on allait lui ouvrir une chatière pour qu’il puisse être indépendant et surtout pouvoir rentrer librement quand nous ne sommes pas la. Fripouille désormais vit sa vie collé à nous, sauf quand il doit faire ses promenades chez les voisins, normalement pour harceler leurs chats, il ne s’appelle pas Fripouille pour rien. En plus de cela, c’est le chat dominant du quartier, au point que, parfois, il y a des chats qui osent descendre dans le jardin et qui en sont chassés à base de fffffffff miaouuuuu jusqu’à l’arme extrême, la boule composée de chats. Frip est donc le chat roi de l’isolé. Au début de l’épidémie j’avais remarqué des bizarres consommations de croquettes pendant la nuit, et le matin, moi que j’ai un odorat très, voir trop développé, je sentais une odeur bizarre dans la cuisine. Et le chat, normalement très propre et respectueux, avait pris l’habitude de marquer le territoire dans la maison. J’ai commencé à chercher des explications mais sans en trouver…jusqu’à une nuit, dans laquelle le chat était paisiblement endormi sur moi et j’ai entendu le bruit d’ouverture de la chatière. Et la j’ai commencé à comprendre…je suis descendue en toute vitesse, avec le chat, très en alarme qui restait derrière moi.  A moitié de l’escalier j’ai entendu le bruit de la chatière et arrivée en bas il n’y avait personne. Il y avait donc un chat qui s’introduisait la nuit et mangeait les croquettes du pauvre Fripouille? En début de l’épidémie j’ai beaucoup lu sur cette théorie du cygne noir, l’événement extraordinaire et imprévisible qui arrive pour dépareiller tous plans. Cette image de cygne noir me terrorise, à son évocation une peur complètement irrationnelle s’empare de moi et le cygne devient un monstre que je ne peux pas vaincre; j’ai des images de ce cygne  qui s’introduit dans les poumons des gens, qui les empêche de respirer et  fait qu’ils meurent seuls sans pouvoir être soignés car les lits sont tous occupés. En revenant à mon histoire de chat, j’ai pris une première mesure dissuasive, j’ai enfermé la chatière dans les deux directions. Le matin je me suis réveillée avec la chatière complètement détruite et le chat Fripouille encore plus terrorisé. Donc j’ai du recourir aux manières fortes et j’ai élaboré un plan. Fermeture totale de la chatière avec obstacle lourd devant, mon chat enfermé dans la maison, lui aussi confiné et un bon seau d’eau à porté de main à côté du lit à tirer à l’intrus par la fenêtre…sur internet j’avais vu des solutions plus radicales mais loin de moi l’idée de faire du mal à un pauvre animal, je voulais juste lui fair peur pour qu’il arrête de venir. Donc, nouvelle Rambo, je me prépare à une nuit insomniaque. Au milieu de la nuit j’entends le bruits de l’envahisseur, je vais à la fenêtre armée de mon seau mais quand je l’aperçoit il était déjà loin, arrivé sur le toit de la cabane au fond de mon jardin. Il s’est arrêté un moment, le temps que je le regarde, qu’il me regarde, moqueur, silhouette noire aux yeux jaunes, dans la nuit et je penses « mince, Fripouille a perdu son primat de chat roi du quartier, lui il le terrorise carrément ». La forme de sa tête m’étonne un peu, et sa grosse queue (interdites les blagues) aussi.  Et j’ai eu peur, encore une fois, comme pour le cygne noir. Dans la nuit des mauvais pensées m’ont fait frissonner. Cet intrus qui était venu libre dans ma maison plusieurs jours me terrorisait et il me faisait penser au virus, lui aussi infiltré dans nos vies, pénétrant dans nos sécurités, dans nos maisons, dans nos corps pour les piller, pour les dégrader et pour nous faire mourir. Je suis restée avec cette sensation de peur pendant plusieurs jours et ce chat, dans ma tête, venait envahir mon quotidien, venait m’empêcher de dormir la nuit.  Après quelques nuits sans invasions je suis tombée, à tout hazard, sur un article sur le net qui expliquait que les fouines devient très domestiques, qui rentrent par les chatières et mangent les croquettes du chat, qu’elles sont très astucieuses mais aussi très craintives mais par contre qu’elles peuvent attaquer les chats, si elles se sentent en danger. Dans l’article, une photo a retenu mon attention. Cette forme de tête, cette queue…voilà mon hôte nocturne non désiré et moi, en fin, depuis quelques jours, je me sens plus légère. Le cygne noir est encore avec nous, malheureusement.  Mais le fait d’avoir pu donner un nom, avoir trouvé un remède pour chasser cette créature, m’a ouvert un brin d’espoir dans le futur…

Par contre pas trop d’espoir en ouvrant mon placard. Fini les courses de la dernière minute, on fait avec ce qu’il y a. Donc,  risotto du placard…lardons, j’en ai, petits pois en boîte, j’en ai (des stocks, pourquoi je les ai achetés en grande quantité? je ne sais pas, sentiment de sécurité par contre en les regardant), oignon, j’en ai, riz pour risotto…ben je suis italienne quand même, quelles questions!!

 

Ingrédients (4 personnes)

  • 250 grammes de riz Arborio
  • 250 grammes de lardons
  • 250 grammes de petits pois (les miens en boîte mais, si vous en trouvez, maintenant c’est la saison)
  • un verre de vin blanc
  • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra
  • 1/2 oignon
  • 1 litre de bouillon
  • 50 grammes de parmesan râpé
  1. Hacher l’oignon, mettre dans une casserole l’huile d’olive, le faire frire et faire revenir l’oignon sans le brûler
  2. Mettre les lardons dans la casserole et laisser fondre la graisse pendant quelques minutes
  3. Verser le riz, tout en remuant énergiquement, les laisser devenir transparent
  4. Verser le vin dans la casserole, laisser évaporer, tout en mélangeant
  5. Verser les petits pois égouttés tout en remuant et commencer à verser le bouillon par petites quantités et en ajouter petit à petit, jusqu’à la fin du temps de cuisson du riz (normalement entre 15 et 18 minutes, mais contrôlez sur le paquet)
  6. En fin de cuisson verser le parmesan, bien l’intégrer au risotto, couvrir et laisser reposer deux minutes avant de servir
  7. Une fois mis sur le plat, donner quelques tours de moulin de poivre.
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