A Fontainebleau on vit cote à cote avec pleins de bêtes de la forêt…en tant que personne très urbanisée mes débuts bellifontaines n’ont pas été les plus faciles. Je doit avouer que quand je suis arrivée ici après des années de vie milanaise ou parisienne la seule émotion que la forêt me dégageait était la peur. Une peur folle de ces grands arbres, ces sentiers sans fin, ce silence interrompu par des cris d’animaux. La sensation d’être observée et non pas avec de la bienveillance, la petitchaperonrougitée à chaque promenade en solitaire, une régression soudaine à l’enfance mauvais côté, celle des comptes de fées irlandais empruntés en cachette de la bibliothèque et remplis de personnages fantasques, de farfadets, de fées, de lutins dans leurs plus mauvaises intentions qui m’emperchaient de dormir en me donnant des nuits où je cherchais de me faire toute petite dans mon lit. En plus de cela, les comptes, bien plus réels, des attaques des sangliers et de comment, éventuellement, s’en échapper : « ils voient très mal, donc il faut les attendre et s’écarter à la dernière minute » « non il faut monter sur un arbre », « il faut leur faire peur en se grandissant et en hurlant aaaaarghhhhh », « ils n’attaquent pas s’ils (elles) n’ont pas de bébé à défendre » »surtout ne jamais les ramasser si on les renverse avec la voiture (voir le super drôle compte d’Anna Gavalda 🙂 « …et des attaques de sangliers mal finis, a base de chiens ou humains plus ou moins éventrés, toujours très splatter dans le style massacre à la tronçonneuse. Quand on se promène dans la ville de Fontainebleau on voit très bien que ce danger est réel et que on a beau avoir l’illusion de civilisation qui nous est donnée par nos maisons et nos routes bétonnées, mais les animaux sauvages et la force de la forêt arrivent jusqu’à très proche: des poubelles renversées, des traces des fouissements dans les jardins et les parcs, la rencontre facile, surtout la nuit, avec les bêtes en pleine ville. Bref, en vivant ici j’ai du apprendre à mépriser mes peurs pour apprécier ce que la forêt et ses habitants peut offrir…aussi côté cuisine, car il se passe parfois que, mystérieusement (sur cela il ne faut jamais dévoiler ses sources) on arrive à mettre les mains sur quelques morceaux de la redoutée bébête que, même quand elle se présente sous forme de morceaux de viande, est encore à amadouer. Et ici je vous raconte comment…
Côtes de sanglier rôties au four
Ingrédients (4 personnes)
- environ 2 kilos de côtes de sanglier
- 1 kilo de pommes de terre
- 1 kilo de carottes
- 1 tête d’ail rose
- sauge et romarin
- sel et poivre
- Tout d’abord il faut préparer la viande. La mienne avait passé trois bonnes semaines au congélateur. Je l’ai dégelée au frigidaire pendant environ 48 heures. Quand elle a fini de dégeler je l’ai mise dans une bassine pleine d’eau froide, encore au frigidaire, pour qu’elle perd le sang. Cela je l’ai fait pendant 4 fois, je n’aime pas quand le gibier reste très foncé. J’ai pris enfin mes côtes, j’ai enlevé la plupart du gras (mais pas tout, si non la viande risque de se dessécher!) et je les ai mises à mariner dans une marinade faite de vin blanc, sauge, romarin, huile d’olive, dans laquelle je l’ai laissée environ 3 heures. Fini ce temps je l’ai enlevée de la marinade et coupée en plus petits morceaux.
- Couper les légumes et les pommes de terre en morceaux. Extraire les gousses de la tête d’ail sans les peler.
- Allumer le four 180°.
- Prendre un grand plat allant au four, badigeonner d’huile d’olive. Ne mettez pas beaucoup d’huile car après la viande va perdre sa graisse et le tout va cuire d’une façon très onctueuse dans la graisse de sanglier.
- Déposez les morceaux de viande, les pommes de terre, les carottes, l’ail dans le plat à four. Parsemer de feuille de sauge et de romarin. Mettre dans le four et laisser cuire pendant une bonne heure.
- Laisser reposer 10 minutes avant de servir, une fois sorti du four.
Exquisit!! mmmm…
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oui 🙂
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exceptionnel !!! pensez à un vin rouge approprié, comme un cahors, un st émilion grand cru, ou un cornas par exemple
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Matt je vais commencer à faire une partie « vins » sur l’article directement je pense☺
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Absolument, et moi je te conseillerai les accords mets-vin!
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Indeed!
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